Les stations-services sont actuellement fermées à Conakry. C’est l’une des mesures urgentes en vigueur suite à l’incendie au dépôt de carburant de Kaloum. Mais malgré sa nécessité, elle a provoqué une autre crise dans la capitale guinéenne. Il s’agit de la pénurie d’essence et de la hausse fantaisiste du prix du litre sur le marché noir.
Ce lundi, ceux dont les engins roulants n’avaient pas de carburant dans les réservoirs ont dû les garer ou se tourner vers les marchés noirs pour s’en ravitailler. La vente se fait en cachette et le litre dont le prix normal est de 12000, varie entre 25000 et 30000 francs guinéens.
Alseny Sylla fait partie des automobilistes qui n’ont pas échappé à cette règle des marchés noirs de la capitale guinéenne. A l’en croire, il lui fallait dix litres pour son trajet aller-retour en voiture. Ce qui lui a coûté 250.000 francs guinéens à raison de 25000 par litre, soit 130.000 de plus sur le prix normal.
La mesure fermant les stations-services pourrait être prorogée par les autorités de la Transition. L’incendie au dépôt de carburant de Kaloum a été maitrisé mais le risque n’est toujours pas totalement écarté. C’est pourquoi le Palais du Peuple a été réquisitionné pour servir de centre d’accueil aux riverains du lieu du drame.
L’on a déjà une idée sur le nombre de victimes. Selon le Gouvernement, 13 corps calcinés et 178 blessés ont été enregistrés.