Après avoir été lâché par les associations de presse dans son appel à une journée sans presse lundi, le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG) a décidé de mettre en pause sa lutte contre la restriction en cours de certains médias. Il a opté pour cette position au terme d’une réunion de son bureau exécutif, tenue mardi, dont le compte rendu a été communiqué ce mercredi dans l’après-midi. Mais il précise qu’il ne s’agit pas d’une renonciation à ses 《 valeurs et convictions 》.
《 Après avoir tiré les leçons du premier round des hostilités, le bureau a analysé en profondeur les avis de la base suffisamment émis dans les plateformes du syndicat, à la suite de l’épisode des 10 et 11 décembre courant. Par conséquent, le SPPG décide de marquer momentanément un temps d’observation afin de voir l’évolution de la situation 》, peut-on lire dans un passage du communiqué de la réunion tenue par le SPPG.
Mais dans un autre passage, ce syndicat de la presse privée guinéenne rassure qu’il est toujours prêt: 《 à se battre pour ses principes, valeurs et convictions 》qui, ajoute-t-il, sont 《 non négociables 》.
Lundi dernier était déclaré « Journée Sans Presse » en Guinée. Mais la consigne avait été boudée par les associations de presse sous prétexte qu’il fallait privilégier le dialogue avec les autorités. Ce jour-là, seules quelques radios avaient éteint leurs émetteurs. C’est certainement en réaction au revirement des patrons de médias que le SPPG a décidé d’une trêve à sa lutte contre la restriction médiatique en cours en Guinée.