Les meurtres dans les manifestations de rue demeurent une réalité en Guinée. Le changement de régime survenu le 05 septembre 2021 n’a pas inversé la donne. La plupart des protestations de colère qui ont eu lieu entre 2022 et 2023 à Conakry, précisement sur la route Prince, se sont soldées par des cas de morts. Le bilan établi par les organisateurs de ces mouvements de foule et les familles des victimes fait état de près de 40 jeunes tués depuis le début de la transition. Les forces de sécurité restent pointées du doigt accusateur. Mais elles ont toujours démenti tout usage d’armes à feu dans ses opérations de maintien d’ordre. Une position que partagent les autorités au haut niveau.
Le tout premier jeune à avoir été tué par balle entre 2022 et 2023 suite à une manifestation spontanée, s’appelait Apha Mamadou Diallo. C’est à Hamdalaye, un quartier en banlieue de Conakry, que le tir mortel l’avait atteint. C’était le 1er juin 2022. Le 28 du même mois et dans le même quartier également, un autre du nom de Barry Abdoulaye a perdu la vie après avoir reçu une balle. Cette fois encore c’était parti d’une grogne dans la rue.
Ci-dessous le reste des victimes enregistrées selon certaines sources :
Amadou Sow, Mamadou Bella Barry Mamadou Lamarana, Amadou Camara, Ibrahima Baldé, Alpha Oumar Barry, Thierno Bella Diallo, Thierno Moussa Barry, Thierno Boubacar Diallo, Thierno Amadou Sow, Amadou Bah, Mouctar Diallo, Ibrahima Diallo, Abdoul Karim Bah, Mamadou Kenda Doumbouya, Thierno Ousmane Diallo, Mamadou Aliou Barry, Elhadj Mamoudou Barry, Alhassane Bah, Ibrahima sory Diallo, Ousmane Bah, Boubacar Diallo, Boubacar Sadjo Diallo, Souleymane Diallo, Mamadou Pathé Baldé, Mouctar Keita, Mamadou Tanou Diallo, Abdoulaye Diallo, Amadou Diao Bah, Mamadou Ayouba Bah, Ousmane Bah, Saïkou Oumar Diallo et Ismael Diallo.
Ces cas de morts n’ont pas encore été élucidés. Entre autorités et familles des victimes, l’on continue à rejetter la responsabilité. Si le premier camp est convaincu que les meurtres dans les manifestations de rue à Conakry sont l’œuvre d’infiltrés, le second, lui pointe le doigt accusateur aux forces de l’ordre. Une gueguerre de communication qui rappelle celle du régime précédent en Guinée.