Le gouvernement de Sierra Leone qualifie désormais les violences de dimanche à Freetown de tentative de coup d’État. Des individus armés ont attaqué des installations militaires, une armurerie et des centres de détention. Le ministre de l’Information, Chernor Bah, a confirmé qu’il s’agissait d’une opération visant à « subvertir illégalement et renverser le gouvernement démocratiquement élu ». La plupart des instigateurs sont soit en détention, soit en fuite, et une liste de trente personnes, civiles et militaires, est diffusée, les considérant comme recherchées.
Des arrestations ont eu lieu mardi après-midi, avec des détails révélant que certains suspects ont opposé une résistance armée avant d’être appréhendés. Le chef d’état-major, Patrick Lavahun, a dévoilé que des poursuites étaient engagées à Freetown, avec des perquisitions étendues jusqu’à Koya, à environ 40 km de la capitale.
Concernant les affrontements de dimanche, les putschistes ont d’abord attaqué une armurerie vers 3 heures du matin, entraînant des combats. Les assaillants se sont ensuite dirigés vers les baraquements militaires de Wilberforce, ont été repoussés, puis ont attaqué une unité logistique militaire, provoquant des pertes. Le bilan actuel est de 21 morts, dont 14 soldats et trois assaillants.
Des centres de détention, y compris la prison centrale, ont également été ciblés, entraînant l’évasion de 2 213 détenus, avec quelques retours volontaires. Le gouvernement offre des récompenses pour l’arrestation des prisonniers en fuite et des assaillants.