La colère des associations de presse contre le brouillage des fréquences de certains médias à Conakry reste vive. A leur rencontre de mardi avec la Haute Autorité de la Communication (HAC), celle-ci les a mises au courant de ce qu’elle dit avoir déjà fait et envisagé par rapport au problème en cours. Mais parallèlement à la décision de l’instance de régulation des médias en Guinée de continuer à démarcher pour une solution rapide, lesdites associations se préparent à passer à la vitesse supérieure.
Aboubacar Camara est le président de l’URTELGUI. D’après lui, il était question à la réunion de mardi avec la HAC du brouillage des fréquences des radios radios FIM et Djoma.
« Hier, nous nous sommes entretenus avec la HAC. elle nous a fait savoir qu’elle a déjà dépêché des commissaires à l’ARPT mais que celle-ci leur a dit qu’elle ignore l’origine du brouillage des fréquences. La HAC a promis de continuer les démarches auprès des autorités pour connaître l’origine du problème», dit-il.
Jusqu’ici, seules les radios FIM et Djoma étaient brouillées. Mais l’action est désormais élargie à Espace FM. La fréquence de cet autre média a été inaccessible ce matin pendant plusieurs minutes. C’est arrivé en pleine diffusion de son émission phare « Les Grandes Gueules » juste après l’annonce du sujet portant sur le brouillage des fréquences.
La première riposte décidée par les associations de presse, notamment l’URTELGUI, c’est de faire synchroniser sur toutes les radios et télévisions les émissions qui sont actuellement l’objet de brouillage. Il s’agit précisément des «Grandes Gueules » d’Espace FM, de « Mirador » de FIM FM et de « On refait le monde » de Djoma FM. Le but vise à contourner la restriction qui les vise et donner la possibilité au public de continuer à les écouter.