Remous à la maison centrale de Conakry: un détenu raconte ce qui s’est passé

Alors que les séquelles de l’attaque suivie d’évasion du 04 novembre dernier sont toujours d’actualité, la maison centrale de Conakry fait encore parler d’elle. Cette fois c’est une tentative d’introduction d’un téléphone portable pour un détenu qui a mal tourné. Selon notre source, l’auteur est un gendarme Mais bien que les gardes pénitentiaires aient déjoué son plan et mis mains sur lui, ajoute la même source, beaucoup d’entre eux ont été renvoyés et d’autres déjà remplacés.

A en croire notre informateur qui est lui-même en détention à la maison de Conakry depuis trois mois, les cellules sont confinées et certaines fouillées. C’est le cas de celle où sont enfermés les mineurs. D’après toujours notre interlocuteur, la mesure consiste à rechercher et saisir les téléphones que possèdent clandestinement de nombreux prisonniers. Il ajoute que cette situation est la conséquence d’un acte survenu dans la nuit du 20 novembre

« Un gendarme a voulu faire entrer un téléphone pour un détenu. Il l’avait caché dans un morceau de pain. Mais les agents pénitentiaires ont déjoué son plan. Ensuite, ils ont voulu fouiller la cellule pour mineurs vu que c’est là que le gendarme a tenté d’introduire un téléphone. Mais quand ils ont appelé leur chef, ce dernier leur a dit de faire aucune fouille en pleine nuit. Le matin, les agents pénitentiaires sont allés chez le ministre Charles Wright. Sûrement sur convocation. Ils n’ont ouvert la porte d’aucune cellule avant de partir or d’habitude, c’est juste pendant la nuit que nous sommes enfermés. Quand il fait jour, on se retrouve dans la cour de la prison. En ayant marre d’être enfermés en plein lever du jour, nous nous sommes mis à crier dans nos cellules et à frapper aux portes à coups de mains et pieds. Aujourd’hui, personne n’est sortie de sa cellule. Même le petit déjeuner qu’on nous sert ici tous les jours, on n’en pas eu », témoigne le jeune détenu.

Il n’y a pas encore eu de communication officielle de la part du ministère de la justice sur ce qui prévaut à la maison centrale de Conakry depuis la nuit dernière.

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