L’ancien président de l’Assemblée nationale guinéenne sous Alpha Condé était à nouveau à la barre ce jeudi. Comme lors de sa précédente comparution, les juges ont cette fois encore ordonné sa mise en liberté sous caution. Mais sans surprise, le parquet s’y oppose. Par conséquent, le prévenu retourne en prison.
« Nous formons pourvoi contre cette décision. Madame la greffière, veuillez noter notre pourvoi à l’audience dans le registre », c’est la réplique faite par le procureur spécial de la CRIEF, Aly Touré, aussitôt que les juges ont ordonné la remise en liberté d’Amadou Damaro Camara.
Le 09 octobre dernier, l’ancien numéro un du parlement guinéen avait été relaxé. Mais peu de temps après, il a été ramené en détention suite à l’appel fait de la décision des juges par le procureur de la CRIEF.
Amadou Damaro Camara est poursuivi pour un presumé détournement des fonds qui étaient destinés au financement de la construction du siège de l’Assemblée nationale guinéenne. Plusieurs autres gros bonnets du régime déchu font aussi l’objet de poursuites judiciaires pour des faits similaires, et sont actuellement incarcérés à la maison centrale de Conakry.