Les récentes nominations des membres de la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA) font l’objet de vives critiques de la part du Collectif des Organisations de la Société Civile pour les Elections (COSCE).
Ce collectif pointe du doigt des irrégularités flagrantes dans le décret de nomination, appelant le Président de la République à le retirer. Le COSCE affirme que ces nominations ne respectent pas le mandat de six ans, renouvelable par tiers tous les trois ans, prévu par la loi. La non consultation des entités concernées pour la désignation des membres de la CENA est également dénoncée.
Selon le collectif, ces décisions risquent de porter atteinte à l’intégrité et à la crédibilité du processus électoral, mettant en péril l’objectif d’élections apaisées et inclusives. Ces nominations surviennent dans un contexte où la DGE (Direction Générale des Elections) et les candidats, tels que l’opposant Ousmane Sonko, sont en litige concernant l’accès aux outils de collecte de parrainages.
Le tribunal de Ziguinchor a statué en faveur de Sonko le 13 octobre passé, ordonnant sa réintégration au fichier électoral. Cette situation soulève des préoccupations quant à l’impact potentiel sur le contrôle et la supervision des élections par la CENA.