L’opposant sénégalais, Ousmane Sonko, en prison depuis fin juillet, et qui avait entamé une nouvelle grève de la faim la semaine dernière, est dans un « coma profond », a affirmé l’un de ses avocats, Me Ciré Clédor Ly, dans un communiqué consulté par Anadolu.
« La situation de M. Ousmane Sonko est alarmante et son état de santé s’aggrave de façon inquiétante. Il est entré dans un profond coma ce lundi 23 octobre 2023, ce qui a surpris même le Service hospitalier et conforte les inquiétudes que j’avais avancées après l’avoir visité la veille », a indiqué Me Ciré Clédor Ly, estimant que « ce qui est arrivé (…) prouve que l’irréversible peut à tout moment se produire ».
Et d’ajouter : « J’interpelle solennellement le Président de la République et le ministre de la Justice qui ont des pouvoirs leur permettant d’activer des leviers qui ne portent pas atteinte à la séparation des pouvoirs et qui seraient conformes aux droits civils de la personne, garantis et protégés par les instruments internationaux des droits de l’homme ».
Le membre du Collectif de défense de Sonko a, également, fait appel à la communauté internationale « pour qu’elle fasse tout ce que les accords et les liens d’amitié leur permet, pour que le trouble grave et persistant que cause le seul maintien en détention de M. Ousmane Sonko soit solutionné, avant que l’irréparable qui est prévisible ne se produise ».
Sonko avait déjà été admis en réanimation en août dernier, alors qu’il était en grève de la faim, avaient fait savoir, à l’époque, ses avocats et son parti dissous les Patriotes sénégalais pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef).
L’opposant est incarcéré depuis le 31 juillet dernier pour plusieurs chefs d’inculpation, dont « appel à l’insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l’État ». Il affirme être l’objet d’un complot pour l’écarter de la course à la présidentielle prévue en 2024.