Au Sénégal: un juge annule la radiation d’Ousmane Sonko des listes électorales

La saga politico-judiciaire autour de l’opposant sénégalais emprisonné Ousmane Sonko a connu un nouveau rebondissement, jeudi, avec la décision d’un juge provincial paraissant le remettre dans la course à la présidentielle.

Un obstacle de taille a été levé pour Ousmane Sonko. Un juge de Ziguinchor, dans le sud du Sénégal, a annulé, jeudi 12 octobre, sa radiation des listes électorales du Sénégal. Cette radiation empêchait l’opposant, en prison depuis fin juillet, d’être candidat à la présidentielle de 2024, selon ses avocats et son parti dissous.

Ls avocats d’Ousmane Sonko, troisième de la présidentielle de 2019, ont assuré que leur client pouvait à nouveau concourir à celle de février 2024.

L’agent judiciaire de l’État, dans un communiqué publié par les sites d’information, a cependant dit que l’État allait introduire un recours contre la décision du juge et que Ousmane Sonko ne pouvait toujours pas être candidat.

Action de la dernière chance

Les avocats de l’opposant ont contesté, jeudi, sa radiation devant un tribunal de Ziguinchor, ville dont il est maire et où il était inscrit sur les listes. Cette action a été présentée par une partie de la presse comme sa dernière chance d’être candidat.

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Le tribunal « a déclaré nulle la radiation de Monsieur Ousmane Sonko des listes électorales et ordonné son rétablissement, ce qui devrait avoir effet immédiat », a déclaré, vendredi, dans un message, l’un de ses défenseurs, Me Ciré Clédor Ly.

« Le tribunal d’instance de Ziguinchor a dit le droit et uniquement le droit (…) Rien ne justifiait la radiation du président Ousmane Sonko des listes électorales », a réagi une des figures du parti dissous, El Malick Ndiaye.

Bras de fer avec le pouvoir

Ousmane Sonko a été déclaré coupable le 1er juin de débauche de mineure et condamné à deux ans de prison ferme. Ayant refusé de se présenter au procès qu’il dénonçait comme un complot pour l’écarter de l’élection, il a été condamné par contumace.

Ousmane Sonko a été écroué fin juillet sous d’autres chefs d’inculpation, dont appel à l’insurrection, association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste et atteinte à la sûreté de l’État.

Les autorités mettent en cause sa responsabilité dans une série d’épisodes de contestation auxquels son bras de fer avec le pouvoir et ses démêlés avec la justice ont donné lieu depuis 2021 – le plus grave en juin – et qui ont fait plusieurs morts.

Avec AFP

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